04/06/2003
La Fédération Nationale du Bois (FNB), l'Agence de l'Environnement 
  et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME) et le Ministère de l'Agriculture, 
  de l'Alimentation, de la Pêche et des Affaires Rurales s'associent dans 
  un programme expérimental de soutien aux scieries françaises pour 
  le séchage de leurs sciages : l'appel à projets Energie-Carbone.
  
  Contexte et objectifs
   L'industrie 
  française du sciage devra prochainement, si elle veut rester compétitive 
  sur le marché et s'adapter aux différentes normes et critères 
  de qualification du bois, s'investir de manière massive dans le séchage 
  artificiel des sciages. La concurrence pressante des bois importés des 
  pays du nord ainsi que l'évolution prévisible des besoins en bois 
  séchés et normalisés sur les différents marchés 
  font dire aux spécialistes que le séchage est en passe de devenir 
  un service obligé que les scieurs français devront offrir à 
  leurs clients.
L'industrie 
  française du sciage devra prochainement, si elle veut rester compétitive 
  sur le marché et s'adapter aux différentes normes et critères 
  de qualification du bois, s'investir de manière massive dans le séchage 
  artificiel des sciages. La concurrence pressante des bois importés des 
  pays du nord ainsi que l'évolution prévisible des besoins en bois 
  séchés et normalisés sur les différents marchés 
  font dire aux spécialistes que le séchage est en passe de devenir 
  un service obligé que les scieurs français devront offrir à 
  leurs clients.
  Parallèlement à ce constat, les industriels du sciage sont confrontés 
  à la difficulté d'assurer le débouché de certains 
  sous-produits - sciures, écorces - non utilisés par l'industrie 
  du papier ou du panneau, et dont la loi interdit le brûlage à l'air libre.
  C'est ce double contexte qui a conduit la Fédération Nationale 
  du Bois, l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME) 
  et le Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation, de la Pêche 
  et des Affaires Rurales, à se mobiliser et à mettre en place une 
  opération de soutien spécifique au séchage artificiel en 
  scierie valorisant ces sous-produits comme combustible renouvelable : l'appel 
  à projets Energie-Carbone.
  
  Cette opération, lancée en application du plan National de lutte 
  contre le Changement Climatique, consiste à attribuer une aide financière 
  immédiate aux équipements de séchage valorisant les sous-produits 
  de transformation du bois comme source d'énergie renouvelable. L'aide 
  sera calculée d'après le nombre de tonnes de CO² dont l'émission 
  dans l'atmosphère aura ainsi été évitée par 
  chaque projet. Après mise en concurrence des différentes propositions 
  des industriels, l'ADEME et le Ministère chargé de l'agriculture 
  sélectionneront les plus performants au plan énergétique 
  d'après le prix des tonnes de CO² évitées proposé 
  par les industriels.
  Ce programme a notamment pour objectif de préparer les différentes 
  parties aux futurs mécanismes d'échange de permis et crédits 
  carbone, marché prévu dès 2008 en application du Protocole 
  de Kyoto. En contrepartie de cette aide financière immédiate, 
  l'ADEME deviendra propriétaire des éventuels crédits carbone 
  générés par ces projets jusqu'au 31 décembre 2007, 
  les industriels retrouvant la pleine propriété de ces droits dès 
  2008, avec la possibilité de les vendre sur le futur marché du 
  carbone.
  Il doit aussi permettre d'encourager le développement du séchage 
  des sciages, en France, en promouvant l'utilisation d'une source d'énergie 
  renouvelable et d'optimiser la valorisation énergétique, sur site, 
  des déchets et produits connexes de scieries non triturables.
  
   Par 
  référence aux systèmes d'aide à l'investissement 
  classiques, l'appel à projet Energie-carbone propose une approche nouvelle 
  à triple bénéfices pour les professionnels de la scierie 
  :
Par 
  référence aux systèmes d'aide à l'investissement 
  classiques, l'appel à projet Energie-carbone propose une approche nouvelle 
  à triple bénéfices pour les professionnels de la scierie 
  :
  - Un soutien à la performance énergétique et environnementale 
  des projets,
  - Un accès futur éventuel au marché des permis carbone,
  - Une opportunité de communication promotionnelle valorisante sur une 
  démarche novatrice en Europe. 
  
  L'originalité de l'opération réside principalement dans 
  le mode d'attribution de l'aide relative à la chaufferie bois : celle-ci 
  sera calculée sur la base des indicateurs "tep économisées" 
  (tep : tonnes équivalent pétrole) et "tonnes de CO² évitées", 
  véritables révélateurs de la performance énergétique 
  et environnementale de chaque projet.
  
  Les enjeux du séchage artificiel
  Si le séchage artificiel des sciages feuillus s'est largement développé 
  en France, cette pratique reste encore peu répandue dans les scieries 
  de résineux. Or, celles-ci seront de plus en plus confrontées 
  à la nécessité de sécher leurs sciages pour une 
  meilleure commercialisation ou pour résister à une concurrence 
  accrue.
  Le séchage artificiel des sciages devient progressivement un enjeu concurrentiel 
  pour la majorité des scieries françaises sur les marchés 
  français et internationaux. 
  
  Une valorisation encore insuffisante des connexes non triturables
  Les industriels du sciage disposent d'un gisement important de combustible renouvelable 
  « gratuit » sous la forme des produits connexes non triturables (écorces...) 
  ; produits connexes dont le brûlage à l'air libre est interdit et qui 
  doivent par ailleurs être éliminés conformément à 
  la législation en vigueur. Or aujourd'hui, seules 25% des scieries de 
  résineux sont équipées de séchoirs, dont en outre 
  une minorité est associée à une chaudière bois.
  Malgré un surcoût initial d'investissement élevé par rapport 
  à une solution alternative faisant appel à une source d'énergie fossile ou électrique, le choix d'une chaudière bois est pourtant 
  une option économique judicieuse : au delà d'un certain niveau 
  de fonctionnement annuel, l'utilisation du combustible bois, disponible en permanence 
  et à un prix nul en scierie, devient en effet rapidement rentable au 
  regard des autres énergies, gaz, fioul ou électricité.
 
  fossile ou électrique, le choix d'une chaudière bois est pourtant 
  une option économique judicieuse : au delà d'un certain niveau 
  de fonctionnement annuel, l'utilisation du combustible bois, disponible en permanence 
  et à un prix nul en scierie, devient en effet rapidement rentable au 
  regard des autres énergies, gaz, fioul ou électricité.
  Outre la réduction des charges pour l'entreprise, le choix du bois-énergie 
  est également synonyme d'indépendance énergétique 
  et de maîtrise durable des coûts face aux prix irréguliers et tendanciellement 
  croissants des énergies conventionnelles.
  
  Conditions d'éligibilité
  L'appel à projets Energie-Carbone s'adresse à toute entreprise 
  ayant une activité sciage de grumes (activité principale ou non). 
  Elle est également ouverte aux sociétés spécialisées 
  dans le séchage des sciages : séchage à façon, plate-forme 
  de séchage collective...
  Plus généralement, toute entreprise éligible aux aides 
  aux investissements des entreprises de premières transformations du bois 
  d'oeuvre, telles que définies dans la circulaire DERF/SDIB/C2002-3011 
  du Ministère chargé de l'agriculture, peut participer à 
  l'opération(pour tout renseignement, on se renseignera auprès 
  du SERFOB de la DRAF concernée).
  
  Tout projet d'équipements concernant, entre autres, le séchage 
  des sciages et nécessitant, au minimum, l'installation d'une chaudière 
  bois, est éligible à l'opération (on rappelle ici que le 
  terme "séchage" recouvre les opérations de séchage 
  et de pré-séchage). 
  Ces projets pourront notamment intégrer, outre le séchage, le 
  développement d'autres process dont les besoins thermiques seront couverts 
  par la chaudière bois (étuvage, traitement thermique haute température, 
  mais aussi chauffage des locaux...).
  
  Calendrier
  Phase d'appel à propositions : du 09 janvier au 15 juin 2003
  Phase de sélection : juin-juillet 2003
  Réalisation des projets : 2003 à fin 2005
  Expérimentation carbone : 2003 à fin 2007
  
  Pour participer à l'appel à projets Energie-Carbone, chaque candidat 
  devra compléter et retourner le dossier de réponse au correspondant 
  ADEME de la délégation régionale concernée.
  
  Pour tout renseignement sur le déroulement général de 
  l'appel à projets :
  Luc Bodineau : 02.41.20.43.23 - luc.bodineau@ademe.fr
  Jean-Christophe Pouet : 02.41.20.43.23 - jean-christophe.pouet@ademe.fr
  Correspondant Aquitaine : Eric Aufaure : 05.56.33.80.00
  
  Pour toute information concernant les aides du Ministère de l'Agriculture 
  :
  Correspondant SERFOB de la DRAF Aquitaine : Jean Marie Alhousque : 05.56.00.42.07
Sources :
  ADEME : www.ademe.fr
  Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation, de la pêche et des affaires rurales 
  : www.agriculture.gouv.fr
Pour plus d'informations : http://www.ademe.fr (Lien externe)
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 L'Appel à projets Energie-Carbone : Clôture 15 juin 2003
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