03/11/2003
Très bien organisée, la protection 
  des forêts contre les incendies en Aquitaine s’appuie sur la prévention 
  (D.F.C.I) et la lutte active (S.D.I.S) et ce avec efficacité depuis un 
  demi siècle, après la période des années terribles 
  1940 à 1949 durant lesquelles prés de 40 000 ha brûlaient chaque année 
  en moyenne. Malgré un nombre de feux encore très important et 
  croissant chaque année, la prévention associée à la prévision 
  et à la lutte a fait ses preuves.
  
  La Défense des forêts contre les Incendies (DFCI) en Aquitaine
  
   Les 
  Associations de propriétaires sylviculteurs (Associations Syndicales 
  Autorisées), dont l'obligation de création pour le Massif Gascon 
  est définie dès le 28 Avril 1945 par l'ordonnance relative à la 
  "Mise en valeur de la Région des Landes de Gascogne", sont regroupées 
  au sein de Fédérations Départementales et d'une Association 
  Régionale de D.F.C.I. Elles sont financées par des cotisations 
  annuelles obligatoires payées par tous les sylviculteurs, permettant 
  les investissements lourds et d’entretiens liés à la prévention 
  (2.5 à 3 euros par hectare et par an).
   Les 250 Associations de Propriétaires Forestiers sont donc chargées 
  d'une mission de service public et d'intérêt général 
  dans le domaine de la prévention en menant à bien des actions 
  d’aménagement d’un massif forestier cultivé, fortement combustible, 
  du fait de l’importance du Pin maritime sur plus de 1 250 000 ha 
  et d’une végétation en sous bois également très 
  inflammable. Le nombre de feux a tendance à augmenter chaque année ; 
  on compte en moyenne près de 1 500 départs de feux annuels. Parmi 
  les causes dues à l’homme, ce sont le plus souvent des négligences 
  qui ne doivent rien à l’activité forestière mais essentiellement 
  à la fréquentation d’un public en périphérie urbaine, 
  le long des axes routiers ou dans les zones à forte pression touristique. 
  La foudre, dans les Landes, est également cause de plus de 30 % des départs 
  de feux.
Les 250 Associations de Propriétaires Forestiers sont donc chargées 
  d'une mission de service public et d'intérêt général 
  dans le domaine de la prévention en menant à bien des actions 
  d’aménagement d’un massif forestier cultivé, fortement combustible, 
  du fait de l’importance du Pin maritime sur plus de 1 250 000 ha 
  et d’une végétation en sous bois également très 
  inflammable. Le nombre de feux a tendance à augmenter chaque année ; 
  on compte en moyenne près de 1 500 départs de feux annuels. Parmi 
  les causes dues à l’homme, ce sont le plus souvent des négligences 
  qui ne doivent rien à l’activité forestière mais essentiellement 
  à la fréquentation d’un public en périphérie urbaine, 
  le long des axes routiers ou dans les zones à forte pression touristique. 
  La foudre, dans les Landes, est également cause de plus de 30 % des départs 
  de feux.
  
  Dans le massif des Landes de Gascogne toute l’efficacité réside 
  dans la complémentarité entre la prévention (dévolue 
  aux Associations Syndicales Autorisées de DFCI , les A.S.A.) et la lutte 
  active (corps de sapeurs-pompiers des SDIS) pour attaquer les feux dès 
  leur éclosion.
  
  La lutte Contre les Incendies de Forêts est basée sur l'attaque 
  des feux naissants. Un verre d'eau suffit dans les premières secondes 
  pour éteindre un feu, au bout de quelques minutes il faut un seau d'eau, 
  après dix minutes un Camion Citerne Forestier, au delà s’engage une véritable 
  bataille contre un fléau en mouvement.
  C’est dans l’intervention la plus rapide, sur le feu déclaré, 
  que la lutte contre les incendies trouve donc toute son efficacité.
  Les Sapeurs Pompiers dépendent des Services Départementaux d’Incendies 
  et de Secours et peuvent être aidés par des moyens supplémentaires, 
  aériens le plus souvent, dépêchés par la Sécurité 
  Civile (Etat Major de Zone et COGIC au niveau national).
  Un réseau des tours de guet, au nombre de 47, disposées tous les 
  20 Km en moyenne permet la détection rapide (détection à vue) 
  des panaches de fumées. Cette surveillance est assurée par les 
  sapeurs pompiers des S.D.I.S.
   Les sapeurs-pompiers se rendent en général en moins de 20 minutes 
  à l’aide de camions-citernes forestiers (CCF) sur le feu et attaquent celui-ci 
  à l’intérieur même des parcelles. Aujourd’hui, dans cette région, 
  sur plus de 1 250 000 ha de territoire forestier ce sont 43 000 km de pistes 
  et chemins, 8 700 points d’alimentation en eau, des fossés de drainage, 
  53 000 ponts et ponceaux , gérés par les associations de 
  DFCI, qui permettent cette intervention rapide des secours au plus près 
  du départ d’incendie et d'attaquer directement le feu depuis les véhicules 
  au cœur du peuplement forestier. Cette technique de lutte depuis le véhicule 
  (le porte-lance arrose en restant sur le camion sans descendre) est très 
  particulière au Sud-Ouest de la France, elle permet une mobilité 
  des lignes d'attaque souvent nécessaire dans la circonscription d'un 
  fléau en évolution.
Les sapeurs-pompiers se rendent en général en moins de 20 minutes 
  à l’aide de camions-citernes forestiers (CCF) sur le feu et attaquent celui-ci 
  à l’intérieur même des parcelles. Aujourd’hui, dans cette région, 
  sur plus de 1 250 000 ha de territoire forestier ce sont 43 000 km de pistes 
  et chemins, 8 700 points d’alimentation en eau, des fossés de drainage, 
  53 000 ponts et ponceaux , gérés par les associations de 
  DFCI, qui permettent cette intervention rapide des secours au plus près 
  du départ d’incendie et d'attaquer directement le feu depuis les véhicules 
  au cœur du peuplement forestier. Cette technique de lutte depuis le véhicule 
  (le porte-lance arrose en restant sur le camion sans descendre) est très 
  particulière au Sud-Ouest de la France, elle permet une mobilité 
  des lignes d'attaque souvent nécessaire dans la circonscription d'un 
  fléau en évolution.
  
  En constante relation et collaboration avec les services du Ministère 
  de l’Agriculture, des Préfectures et les services de lutte (SDIS et COZ), 
  les DFCI en Aquitaine organisent également la communication à destination 
  du grand public et participent à la mise en place des règlements de police 
  de la forêt (arrêtés).
  Elles mènent également des actions de recherche appliquée 
  et mettent en œuvre le S.I.G. (Système d’informations géographiques) 
  dédié à la protection des forêts contre les incendies, outil 
  d’aménagement et de connaissance du territoire (cartographie), de prévision 
  et de statistique.
  
  Nous souhaitons que le réseau de bénévoles, plus de 2 000 
  personnes sur le terrain au sein des DFCI, et les services de secours soient 
  encouragés, pour continuer ce travail, en disposant des aides indispensables 
  aux investissements de la part de l’Europe, de l’Etat et des Collectivités 
  teritoriales.
  
  Les Feux en 2003 :
  
  
  
  La campagne 2003 a été particulièrement dommageable en 
  France et dans le Sud de l’Europe.
  
  Le Massif Forestier Gascon (33, 47, 40), ainsi que la Dordogne (24) n’ont pas 
  échappés à ces catastrophes. En effet les surfaces brûlées 
  au 25/09/2003 furent de 3 676 hectares pour 1 825 départs de 
  feux.
  
  En 2003, les départements de la Gironde avec 1 009 départs 
  de feux ou les Landes avec 433 départs se retrouvent respectivement en 
  première et deuxième position des départements français 
  devant la Corse du Sud, les Alpes maritimes ou le Var ! Ceci confirme une 
  tendance lourde des 10 dernières années sur le nombre de départs 
  de feux toujours croissant.
  
  Fort heureusement, le dispositif de prévention et lutte, ainsi qu’une 
  relative clémence des vents a permis de limiter pour cette année 
  difficile les surfaces brûlées.
  
  Nous devons déplorer cependant 3 grands incendies (dont 2 en mars et 
  avril) à St Aubin (33), Moustey (40), Seignosse (40). Les feux de plus de 5 
  hectares ont détruit 1 870 ha.
  
  Ces statistiques montrent toute la considération que doivent avoir les 
  pouvoirs publics pour le système efficace de la protection des forêts 
  contre l’incendie en Aquitaine. L’équilibre est fragile et demande soutien 
  et vigilance pour ne pas aggraver le bilan des feux en France et mettre à 
  mal un patrimoine forestier qui tient en Aquitaine un rôle environnemental, 
  économique et social de première importance.
  
JM Billac, Coordonnateur Régional de la DFCI en Aquitaine
  ARDFCI , 6 parvis des Chartrons - 33075 BORDEAUX Cedex
  Tél : 0557854025 - Fax : 0557854026 - jean-marc.billac@ardfci.com
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